Adam Mosseri, responsable d’Instagram
7 décembre 2021
Mise à jour : dans le cadre du lancement des comptes Ado en septembre 2024, nous avons déplacé les rappels de pause dans notre outil de limite de temps quotidienne pour simplifier l’utilisation de nos offres de gestion du temps.
Chaque jour, je vois l’impact positif d’Instagram sur les jeunes du monde entier. Je suis fier que notre plateforme soit un endroit où les ados peuvent passer du temps avec les personnes qui leur sont chères, explorer leurs centres d’intérêt et en apprendre plus sur leur personnalité.
Je tiens à m’assurer que la situation reste inchangée, ce qui signifie avant tout garantir leur sécurité sur Instagram. Nous continuerons à mener des recherches, consulter des spécialistes et tester de nouveaux concepts pour améliorer l’expérience des ados.
Aujourd’hui, j’aimerais apporter quelques précisions sur le travail que nous réalisons depuis longtemps, et présenter quelques nouveautés que nous avons développées pour améliorer de manière significative l’expérience des ados, des parents et des représentant.es légal.es sur Instagram. Citons par exemple le développement de nouveaux outils pour les parents et les représentant·es légal·es et le lancement de la fonctionnalité Faire une pause.
Les parents et les représentant·es légal·es savent ce qui est dans l’intérêt de leurs ados. Nous prévoyons donc de lancer nos premiers outils en mars pour les aider à guider et à accompagner leurs ados sur Instagram. Les parents et représentant·es légal·es pourront voir combien de temps leurs ados passent sur Instagram et fixer des limites. Nous proposons également aux ados une nouvelle option leur permettant d’avertir leurs parents si elles ou ils signalent quelqu’un, donnant ainsi à leurs parents la possibilité d’en parler ensemble. Il s’agit de la première version de ces outils ; nous continuerons progressivement à y ajouter des options.
Nous développons également un nouveau centre pédagogique pour les parents et les représentant·es légal·es qui regroupera des ressources supplémentaires, comme des tutoriels sur les produits et des conseils de spécialistes, afin de les aider à discuter de l’utilisation des réseaux sociaux avec leurs ados.
Je tiens à ce que nos membres se sentent à l’aise sur Instagram, c’est pourquoi nous lançons aujourd’hui la fonctionnalité Faire une pause pour que les utilisateur·ices puissent faire des choix éclairés sur la façon dont elles et ils passent leur temps sur la plateforme. Si un·e utilisateur·ice fait défiler son fil sur Instagram pendant un certain temps, nous lui demanderons de faire une pause et lui suggérerons de programmer des rappels afin de faire plus de pauses à l’avenir. Nous lui donnerons également des conseils de spécialistes pour l’aider à faire le point et à réfléchir.
Pour nous assurer que les ados ont connaissance de cette fonctionnalité, nous leur enverrons des notifications leur suggérant d’activer ces rappels. Nous constatons avec plaisir que les ados utilisent Faire une pause. Les premiers résultats montrent que plus de 90 % des ados laissent les rappels activés après les avoir programmés pour la première fois. Nous lançons aujourd’hui cette fonctionnalité aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Nous la mettrons à disposition de l’ensemble des utilisateur·ices au début de l’année prochaine.
Les rappels Faire une pause s’appuient sur nos outils de gestion du temps existants, notamment la limite quotidienne qui informe les utilisateur·ices lorsqu’elles et ils ont atteint le temps total quotidien passé sur Instagram défini par leurs soins, et qui permet de mettre en sourdine les notifications d’Instagram.
Nous sommes conforté·es par le fait que des spécialistes reconnaissent la valeur de ces fonctionnalités, notamment Boris Radanović, de UK Safer Internet Centre, qui a déclaré : « Nous saluons la nouvelle fonctionnalité Faire une pause d’Instagram qui, nous l’espérons, favorisera une utilisation saine des réseaux sociaux, en particulier chez les jeunes. Bien qu’il soit devenu difficile de faire une pause loin des écrans, ce conseil est prodigué depuis de nombreuses années et les initiatives en ce sens doivent être soutenues. Nous continuerons à travailler avec Instagram sur cette question et nous espérons que cette initiative marque le début de nouvelles avancées. »
Anne Collier, de The Net Safety Collaborative, a déclaré : « J’adore la fonctionnalité Faire une pause, car elle offre aux jeunes un meilleur contrôle de leur expérience sur Instagram. Nous savons en effet que l’autonomie, c’est-à-dire le pouvoir de choisir et d’agir, est cruciale au bien-être et à la santé mentale des ados ». De plus, la Dr Alfiee M. Breland-Noble, psychologue et fondatrice du projet AAKOMA, organisme à but non lucratif spécialisé dans les questions de santé mentale, a affirmé : « Il est impératif de doter l’ensemble des jeunes issu·es de la génération Z et de la génération Alpha de capacités d’adaptation et d’outils technologiques afin de les aider à gérer efficacement leur utilisation des réseaux sociaux. Le bien-être de l’ensemble des ados, y compris des jeunes marginalisé·es qui sont confronté·es à une multitude de problèmes sociétaux, est un impératif pour moi. J’ai donc eu le plaisir de mettre à profit mes connaissances scientifiques et cliniques acquises durant plus de 25 ans pour développer la fonctionnalité Faire une pause sur Instagram. Il s’agit d’un outil positif nécessaire pour veiller au bien-être des jeunes dans le cadre d’interactions saines sur les réseaux sociaux. »
Nous commençons également à tester une nouvelle expérience permettant aux membres de voir et de gérer leur activité sur Instagram. Nous savons qu’en grandissant, les ados veulent avoir un meilleur contrôle de leur image en ligne et hors ligne. C’est pourquoi elles et ils pourront désormais supprimer de manière groupée le contenu qu’elles et ils ont publié, comme les photos et les vidéos, ainsi que leurs anciens commentaires et mentions J’aime. Bien qu’il soit accessible à tous, je pense que cet outil est particulièrement important pour les ados, car il leur permet de mieux comprendre quelles informations elles et ils ont partagées sur Instagram et ce qui est visible pour les autres, ainsi que de gérer plus facilement leur empreinte numérique. Cette nouvelle expérience sera disponible pour l’ensemble des utilisateur·ices dès le mois de janvier.
En début d’année, nous avons commencé à définir des comptes privés par défaut pour les ados lorsqu’elles et ils s’inscrivent sur Instagram. De plus, nous avons fait en sorte d’empêcher les adultes d’envoyer des messages aux ados qui ne les suivent pas.
À présent, nous désactiverons également la possibilité pour les internautes d’identifier ou de mentionner des ados qui ne les suivent pas, ou d’inclure par défaut leur contenu dans les remix de reels ou les guides lorsqu’elles et ils rejoignent Instagram pour la première fois. Nous testons actuellement ces modifications afin de réduire encore davantage le risque que les jeunes reçoivent des messages d’internautes qu’elles et ils ne connaissent pas ou ne souhaitent pas connaître, et nous prévoyons de les étendre à l’ensemble des utilisateur·ices au début de l’année prochaine.
En juillet, nous avons lancé le contrôle du contenu sensible, qui permet aux utilisateur·ices de choisir la quantité de contenu sensible visible dans Explorer. Ce contrôle propose trois options : Autoriser, Limiter et Limiter encore plus. « Limiter » est le paramètre par défaut défini pour l’ensemble des utilisateur•ices et il se base sur nos Règles sur les recommandations, « Autoriser » permet aux internautes de voir du contenu plus sensible, tandis que « Limiter encore plus » signifie qu’elles et ils voient moins ce type de contenu que lorsque le paramètre par défaut est activé. L’option Autoriser n’est pas disponible pour les moins de 18 ans.
Nous envisageons d’étendre le paramètre « Limiter encore plus » au-delà de Explorer pour les ados. Il sera ainsi plus difficile pour les ados de tomber sur du contenu ou des comptes potentiellement nuisibles ou sensibles dans Rechercher, Explorer, Hashtags, Reels et Comptes suggérés. Nous n’en sommes encore qu’aux prémices de cette idée et nous vous informerons plus en détail en temps voulu.
Pour conclure, nos recherches montrent, et les spécialistes externes en conviennent 1,2, que si les utilisateur·ices passent trop de temps sur un seul sujet, il peut être utile de les inciter à se tourner vers d’autres thèmes au bon moment. C’est pourquoi nous mettons en place une nouvelle expérience qui encouragera les membres à s’intéresser à d’autres sujets s’ils s’attardent sur un thème depuis trop longtemps. Nous aurons bientôt plus d’informations à partager à ce propos, ainsi que sur les changements que nous apportons au contenu et aux comptes que nous recommandons aux ados.
Dr Phillippa Diedrichs, professeure de psychologie au Centre for Appearance Research de l’Université de l’Ouest de l’Angleterre de Bristol, a confirmé que les techniques d’incitation se révélaient prometteuses : « Au cours des huit derniers mois, j’ai travaillé avec l’équipe d’Instagram pour réfléchir à des moyens d’aider les utilisateur·ices à vivre une expérience positive et à éviter les comparaisons sociales. L’incitation est une technique de changement de comportement étudiée par les économistes comportementaux depuis plus de dix ans. Elle a été appliquée avec succès à des questions telles que le changement climatique, le bien-être au travail et l’altruisme. Plus récemment, les incitations numériques ont été étudiées pour améliorer les expériences des internautes en ligne sans compromettre leur liberté et leur choix personnel. »
Ceci n’est qu’un aperçu de notre travail. Nous continuons également à développer des solutions innovantes, notamment pour vérifier l’âge des utilisateur·ices sur Instagram.
Comme toujours, je remercie les spécialistes et chercheur·ses qui partagent leur expertise dans des domaines essentiels tels que le développement chez l’enfant, la santé mentale des ados et la sécurité en ligne, et je souhaite continuer à collaborer activement avec les législateur.ices et les responsables politiques dans le cadre de notre objectif commun, celui de créer un monde en ligne qui profite aux générations à venir et les protège.
1 Purohit, Aditya & Barclay, Louis & Holzer, Adrian. (2020). Designing for Digital Detox: Making Social Media Less Addictive with Digital Nudges. 10.1145/3334480.3382810.
2 Schneider, Christoph & Weinmann, Markus & Brocke, Jan vom. (2018). Digital Nudging: Guiding Online User Choices through Interface Design. Communications de l’ACM. 61. 67-73. 10.1145/3213765.
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