Changements pour mieux soutenir et protéger les plus vulnérables sur Instagram

Pour Instagram, rien n’est plus important que la sécurité des membres de notre communauté. Le mois dernier, nous avons fait le constat que nous n’étions pas à la hauteur de nos attentes en matière de prévention contre l’automutilation et le suicide, et que nous devions faire davantage pour assurer la sécurité des plus vulnérables qui utilisent Instagram.

C’est pourquoi, à la lumière d’un examen approfondi mené par des spécialistes et des universitaires du monde entier spécialisé·es dans les questions liées à la jeunesse, à la santé mentale et à la prévention du suicide, nous annonçons aujourd’hui des modifications concernant notre approche des contenus relatifs à l’automutilation :

Ce qui change

1. Nous n’autoriserons pas sur Instagram les images explicites d’automutilation, telles que les coupures, même si celles-ci étaient auparavant autorisées. Nous n’avons jamais autorisé les publications promeuvent ou encouragent comportements suicidaires ou l’automutilation, et nous continuerons de les supprimer si elles nous sont signalées.
2. Nous ne montrerons pas de contenu non explicite ayant trait à l’automutilation, comme des cicatrices guéries, dans les résultats de la recherche, les hashtags et l’onglet Découvrir, et nous n’en recommanderons pas. Nous ne retirons pas entièrement ce type de contenu d’Instagram, car nous ne voulons pas stigmatiser ou isoler les personnes en détresse qui publient ce genre de contenu comme un appel à l’aide.
3. Nous voulons apporter notre soutien à celles et ceux qui en ont besoin, c’est pourquoi nous nous efforçons également de partager davantage de ressources aux internautes qui publient et recherchent des contenus liés à l’automutilation et de les orienter vers des organisations en mesure de les aider.
4. Nous consultons des spécialistes afin de déterminer ce que nous pouvons accomplir de plus, par exemple en floutant tout contenu non explicite lié à l’automutilation à l’aide d’un écran de sensibilité, de manière à ce que les images ne soient pas immédiatement visibles.

Trouver le bon équilibre

L’automutilation et le suicide sont des sujets complexes et nous comptons sur l’avis de spécialistes dans ces domaines pour nous aider à définir notre approche. Jusqu’à présent, nous cherchions surtout à aider quiconque partage ses difficultés liées à l’automutilation. Nous avons autorisé le contenu qui évoque la perspective ou l’aveu d’une automutilation, car les spécialistes affirmaient que cela pouvait aider à obtenir l’aide requise. Mais nous devons davantage tenir compte de l’impact que ces images peuvent avoir sur les autres personnes susceptibles de les voir. C’est un exercice d’équilibrisme délicat, mais essentiel.

Au cours de ces examens approfondis, les spécialistes, dont le Centre for Mental Health et Save.org, ont rappelé qu’il était essentiel de créer des espaces sûrs pour que les jeunes puissent parler en ligne de leurs expériences, y compris en matière d’automutilation. Le partage de ce type de contenu peut aider à accéder à un soutien et à des ressources qui sauvent des vies.

Toutefois, prises dans leur ensemble, les images graphiques d’automutilation, même lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui se confie sur ses problèmes, risquent de promouvoir involontairement l’automutilation. C’est pourquoi nous n’autorisons plus les images graphiques représentant une automutilation.

Ceci prendra du temps et il en va de notre responsabilité d’y parvenir

Notre objectif est qu’il n’y ait plus de contenu explicite lié à l’automutilation ou au suicide sur Instagram et de réduire considérablement, jusqu’à les supprimer, toutes les références à l’automutilation et au suicide dans les hashtags, les résultats de la recherche, de l’onglet Découvrir ou du contenu recommandé, tout en continuant à aider les utilisateur·ices d’Instagram à entrer en contact avec à des communautés de soutien.

Nous devons créer une communauté sûre et solidaire pour tout le monde, mais cela ne se fait pas en un clin d’œil. Nous ne pourrons pas supprimer ces images dans l’immédiat et nous devons nous assurer que les personnes qui publient du contenu lié à l’automutilation aient toujours la possibilité de s’exprimer et de trouver de l’aide lorsqu’elles en ont besoin. Nous allons faire mieux et nous nous engageons à identifier et à supprimer ce contenu à grande échelle.

Nous savons que nous pouvons faire plus pour aider les utilisateur·ices les plus vulnérables d’Instagram ; c’est pourquoi nous continuerons à travailler avec des spécialistes et avec l’ensemble du secteur pour réfléchir aux moyens de soutenir celles et ceux qui en ont le plus besoin. Pour en savoir plus sur notre consultation de spécialistes, cliquez ici :

about.fb.com/news/2019/02/protecting-people-from-self-harm

Adam Mosseri, directeur d’Instagram